Syndrome de l’intestin irritable : un trouble bénin à ne pas négliger
Quel que soit le nom sous lequel vous le connaissiez : syndrome de l’intestin irritable, colopathie fonctionnelle ou troubles fonctionnels intestinaux, le syndrome du côlon irritable est bénin, mais constitue un trouble chronique qui est gênant au quotidien pour les personnes qui en souffre. Il est deux fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes, il touche principalement les 20-40 ans et les personnes anxieuses soumises à un stress persistant semblent plus à risque que les autres, focus sur l’IRR
Le côlon irritable, qu’est-ce que c’est ?
Longtemps considéré comme un trouble psychosomatique, le syndrome de l’intestin irritable est en fait une vraie pathologie bien souvent négligée. En réalité, on estime que près de 5 à 10 % de la population adulte en serait porteuse. Parfois encore mystérieuse, cette maladie invalidante qui prend racine dans le système digestif, mais qui touche également à la sphère psychologique, mérite qu’on s’y intéresse de plus près.
Les causes
Le syndrome du côlon irritable n’a pas de cause à proprement parler. Il existe des facteurs déclenchants que l’on retrouve chez un certain nombre de patients et qui permettent souvent de pointer vers la colopathie fonctionnelle. On parle d’abord de la motricité intestinale, qui implique un transit lent ou rapide, donc la régulation de notre digestion. Si cette motricité est perturbée, elle peut conduire à des épisodes de diarrhée ou de constipation qui sont symptomatiques d’une SII (pour syndrome de l’intestin irritable). Symptomatiques, oui, mais pas systématiques ! On repère également des dérèglements du microbiote, appelés dysbiose, ainsi que des problèmes de perméabilité de l’intestin dont résulterait une réaction inflammatoire, rendant le côlon sensible. Au-delà des causes fonctionnelles, il existerait un rapport entre la pathologie et l’état psychologique du patient. En effet, le syndrome se déclenche ou s’intensifie lors d’un épisode anxieux, d’un événement particulièrement stressant ou encore d’une dépression. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les femmes sont un public spécifiquement touché par le SII (3 femmes pour 1 homme). Ce fait s’expliquerait par l’exposition plus régulière des femmes à des traumatismes, les rendant plus promptes à provoquer ces troubles digestifs.
Les symptômes
Les signes d’un syndrome du côlon irritable n’apparaissent pas de façon régulière, mais plutôt sous forme de crise. Les déclencheurs semblent, le plus souvent, alimentaires ou anxieux. En général, les patients présentent une digestion altérée qui occasionne des douleurs abdominales, résolues par la défécation. D’ailleurs, la modification de la fréquence et de la forme des selles est aussi une manifestation récurrente de la colopathie fonctionnelle. Des symptômes dits extra-intestinaux peuvent également être observés : fatigue, maux de tête, trouble du sommeil, etc.
Colopathie fonctionnelle : un diagnostic peut en cacher un autre
Le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable se base sur plusieurs critères :
• La classification de ROME IV (dont la dernière version date de 2016) qui repose sur l’observation de l’ancienneté des troubles. En effet, on considère qu’il y a un syndrome du côlon irritable lorsque les douleurs surgissent au moins une fois par semaine, pendant 90 jours sur les 6 mois précédents.
• L’échelle de Bristol qui catégorise les selles afin de définir des types selon l’apparence et la consistance. Il en existe 7 qui vont de la constipation à la diarrhée. Elle permet aux médecins généralistes et aux gastroentérologues de diagnostiquer rapidement les problèmes gastriques à l’aide d’un outil visuel.
En cas de symptômes d’alerte qui pourraient indiquer une affection organique, des tests complémentaires peuvent être effectués. Ces signes d’alarmes sont :
• la présence de sang dans les selles ;
• une anémie ; • la perte de poids ;
• de la fièvre ;
• etc.
Le praticien pourra donc prescrire des analyses sanguines plus poussées, une coloscopie ou un examen des selles afin d’établir s’il n’existe pas de pathologie sous-jacente plus grave comme la maladie de Crohn.
Améliorer la qualité de vie des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable
Le syndrome du côlon irritable n’est pas une pathologie à prendre à la légère, tant son impact sur le quotidien et la santé des patients peut être important. Il est donc nécessaire de trouver, dans l’ensemble des pistes proposées, ce qui nous fait du bien tout en gardant à l’esprit que chaque organisme est différent.
L’alimentation
La nutrition est un point clé dans le traitement du syndrome de l’intestin irritable. La douleur consécutive à ce trouble digestif est directement liée à ce qui atterrit dans notre assiette. Il est généralement conseillé de consommer des fibres en quantité suffisante, sans toutefois en abuser pour ne pas dérégler notre système digestif et provoquer l’effet inverse. Les aliments à forte teneur en fibres sont accessibles à tous et faciles à intégrer à nos repas. On retrouve les fruits et légumes (cuits en cas d’inflammation intense), les légumineuses (lentilles, pois chiches, etc.) ou encore les céréales (avoine, son, etc.). Vous pouvez également vous tourner vers un régime FODMAP qui propose une alimentation sans glucides dits « fermentescibles », qui fermentent dans le côlon et provoquent les fameux ballonnements et troubles intestinaux que l’on connaît bien dans le SII. Cette manière différente de gérer son alimentation tient en plusieurs étapes :
• On commence par un mois sans aliments FODMAP.
• On réintroduit, chaque semaine, un ensemble d’aliments en observant attentivement le retour des symptômes pour supprimer les groupes problématiques.
• On réintègre progressivement la nourriture bien tolérée jusqu’à retrouver une alimentation complète qui nous fait du bien.
En résumé, tout est une question de sensations et de dosage. La prise de compléments alimentaires peut être un plus dans la gestion de la pathologie. À base de probiotiques, de levures saccharomyces ou encore de charbon végétal, ils apportent leurs bienfaits au microbiote et permettent souvent de réguler les troubles digestifs. Le butyrate de sodium concentré dans notre Colon Restore est notamment adapté aux besoins nutritionnels dans le cadre d’un syndrome de l’intestin irritable.
Les traitements
Il n’y a pas de traitement à proprement parler pour le syndrome du côlon irritable, mais les médecins peuvent prescrire des médicaments qui agissent sur les symptômes pour apaiser, au moins ponctuellement, les patients. Ainsi, les maux de ventre persistants sont soignés par des antispasmodiques, qui permettent de détendre les muscles intestinaux. De la même manière, la constipation peut être soulagée par un traitement court à base de laxatifs, et la diarrhée par un médicament qui ralentit le transit intestinal. Il ne faut pas oublier l’aspect psychique de la maladie. En effet, elle tend à prendre sa source dans le stress et dans les périodes de fragilité psychologique. Le recours, sous contrôle médical strict, à un traitement anxiolytique ou à des antidépresseurs peut agir positivement sur la qualité de vie du patient.
Quel est le rôle des probiotiques ?
Biocyte Microbiote ATB est un complément alimentaire en gélules offrant une double action. Sa combinaison inédite d'une levure et d'un mélange de 5 souches de probiotiques contribue efficacement à maintenir l’équilibre de la flore intestinale. Cette formule dosée de manière optimale contient 10 milliards d’UFC* de probiotiques et 200 mg de Saccharomyces boulardii, favorisant ainsi l'équilibre de la flore intestinale.